Pierre et Jean-Marc pour cette rando moitié en bord de Seine, de Médan à Poissy, riche en patrimoine historique.
Parcours
De Bures à Médan
On part du château de Bures (à g.), commune rattachée à Morainvilliers. Le château date du tout début du XIXème siécle, date à laquelle il a été reconstruit par son propriétaire, Félix Gonse.
Un petit tour dans les bois pour commener, le bois des Bruyères. Il fait beau, et un joli panorama se propose à nous après une montée régulière.
Le temps de redescendre, et nous sommes au vieux village de Médan, connu pour son illustre résident Emile Zola. Sa maison a été récemment restaurée et est réouverte à la visite, sur réservation.
Peu après, nous arrivons au bord de la Seine, que nous longeons presque sans interruption jusqu'à Poissy.
Bois des Bruyères
Eglise de Médan
Maison d'Emile Zola
Le long de la Seine jusqu'à Poissy
A Médan, le quai des Romanciers a connu une activité touristique et balnéaire qu'il n' a plus depuis plusieurs décennies. Tout est à l'abandon aujourd'hui, et les projets de relance évoqués par le Parisien en 2015 n'ont eu aucune suite. Le bâtiment ci-contre est pourtant classé monument historique, et le permis de construire accordé en 2016 n'a pas de concrétisation. En face, des installations ludiques sont installées sur l'île de Platais (île partagée entre Médan et Villennes), désaffectées elles aussi. Emile Zola y avait en son temps installé un chalet en 1880, le Paradou (photo ci-dessous), kiosque norvégien acheté à la démolition de l'exposition universelle de 1878. Des personnages célèbres y sont passés, invités par Zola. Il sera vendu en 1903.
Un centre de balnéothérapie a été crée en 1935, qui a connu ses heures de gloire. La plage dite de Villennes était très fréquentée, Bourvil, Brel, Lamoureux, parmi d'autres. Tout cela a été abandonné en 2003 et laissé à l'abandon. Un projet de relance a été élaboré il y a quelques années, bloqué par des recours juridiques.
Centre sportif
sir lîle de Platais
devant le bâtiment
des Romanciers
bâtiment abandonné
resto le Moulin Rouge
le Paradou
On imagine ce que devait être la vie sur cette rive durant les années folles quand on voit la beauté et la taille des maisons qui la bordent. Aujourd'hui résidences principales de cadres fortunés, nombre d'entre elles servaient de résidence de villégiature à de riches familles parisiennes. Certaines sont des vrais petits châteaux.
Le coeur du village de Villennes s'est très modernisé, il est tout propret et charmant, autour de son église Saint-Nicolas, romane détruite durant la guerre de Cent Ans, et reconstruite au XV ème siècle.
lavoir à Médan
Villa Neptune
(mairie aujourd'hui)
église St Nicolas
gare de Villennes
La promenade jusqu'à Poissy, aménagée pour les vélos, est très agréable. D'un côté la Seine et les péniches aménagées en habitations, de l'autre des jardins ouvriers (on dit "familiaux" aujourd'hui).
La Seine y est étroite, occupée par l'île de Migneaux, habitée depuis le début du XXème siècle et régulièrement innondée.
Droit devant, au loin, on devine les clochers de la Collégiale de Poissy.
Poissy
Toujours en longeant la Seine, on entre dans Poissy par la belle avenue Emile Zola bordée d'un côté d' élégants immeubles, de l'autre de trois rangées d'arbres. Au bout, le vieux pont construit au 12 ème siècle. Sur les 24 arches qu'il comprenanait initialement, seules trois subsistent, qui relient l'avenue à l'île de Migneaux, un bombardement anglais en 1944 ayant fait sombrer les autres.
Juste avant le pont, le restaurant l'Esturgeon, créé au début du 19ème siècle, est le plus vieux restaurant de la région. Il prend son nom actuel en 1839 quand son propriétaire de l'époque pêche au pied de la terrasse un esturgeon de 100 kilos et trois mètres de long.
La collégiale Notre-Dame est une romane du 12ème siècle, restaurée au 19ème siècle par Eugène Viollet-le-Duc entre autres architectes. Elle se remarque par ses deux clochers octogonaux.
Plus loin, la Maison Centrale de Poissy est un ancien couvent de religieuses, remplacées aujourd'hui par des détenus difficiles, condamnès à de longues peines ou à réinsertion jugée peu probable.
En face, on entre dans l'enceinte de l'ancienne Abbaye par la porterie du Prieuré. Presqu'entièrement démolie, ce qu'il en reste abrite le musée du jouet.
Dans l'enclos de l'abbaye, il ne reste plus grand-chose de l' abbaye de dominicaines fondée en 1297 sur ordre de Philippe-le-Bel, petit-fils de Saint-Louis. La révolution a tout emporté, même la grande église abbatiale Saint-Louis.
Le peintre Ernest Meissonnier y a occupé un bâtiment restant, celui ci-dessous?, et a donné son nom au joli parc qui occupe une partie de l'enclos, et qui nous a offert le banc de notre pique-nique.
Maison Centrale de Poissy
Porterie du Prieuré royal
enclos de l'Abbaye
parc Meissonnier
Au-dessus du parc, la maison de fer affiche sa blancheur éclatante. C'est une des dix maisons de fer répertoriées en France bâties selon le procédé de tôles embouties de Joseph Danly. Elle été construite en 1896, et habitée jusque dans les années 80. Avec la construction de l'A14, elle sera démontée pour être remontée dans son lieu actuel, où elle abrite un centre d'interprétation d'architecture et patrimoine.
Plus loin, c'est la villa Savoye, construite de 1927 à 1931 par Le Corbusier pour l'assureur Savoye, restaurée récemment, puis plus loin encore, s'offre à nous une remarquable demeure devenue le centre d'une vaste résidence de service pour seniors Domitys du parc des Aubiers .