Après tout ça, on pouvait espérer passer une fin de rando tranquille. Que nenni !
Un second passage au coeur de la falaise s'est éternisé, et que je monte, et que je descende, et que je vois la rivière tout en bas, et que je m'imagine dégringolant la pente en roulades inélégantes, sans pitié pour Pierre à qui Alain avait promis qu'on mangerait à 13h30, alors que ce n'est qu'à 15 h qu'on a enfin pu se ravitailler (ceux qui connaissent Pierre sont rassurés, ils savent qu'il avait pris quelques acomptes en cours de route).
La halte fut attendue, et plaisante car Alain avait réservé une table avec ses deux bancs. Et le spectacle aussi, puisque ce fut le lieu de stationnement des personnes se rendant à un enterrement à l'église toute proche !
Rendus euphoriques par les galets d'Etretat amenés par Jean-Louis et les maintenant traditionnels chocolats à l'orange de Michel, c'est optimistes et pleins d'allant que nous reprenons la route, même si Pierre exprime quand même le regret d'une petite sieste.
Mais de sieste il ne fut pas question. Bien au contraire, la partie la plus rude d'une rando qui l'était déjà nous attendait. Et le soleil qui se mettait de la partie ! Toujours en pleine falaise, avec le vide qui nous tendait ses bras, un sentier tout raide, qui devenait sur quelques mètres simple rocher très pentu, sans rien pour se retenir.
Plus tard, Alain me fera part de son secret pour lutter contre le vertige : il marche comme un afghan, il respire avec un drôle de rythme, et ne pense qu'à ça. Pour se faire rire ?