Michèle, Alain et moi pour cette rando de 16km, prévué avec déjeuner à Longuesse, au resto bien nommé des Randonneurs.
Il y a un château à Frémainville, bâti sur le site d'un ancien manoir. Les bâtiments actuels datent des XVIIIè et XIX è siècles, et paraissent en médiocre état. Son propriétaire serait un faux prince, accusé d'être marchand de sommeil, à la tête de sociétés immobilières à la tête desquelles il y aurait une holding logée dans le beau pays qu'est le Luxembourg. Il aurait à plusieurs reprises fréquenté le tribunal de Versailles. Pour en savoir plus sur les déboirs du faux prince, voir ICI .
Question : comment donc s'appellent les habitants de Frémainville ? Bien sûr, ce n'est ni frémainvillois ni frémainvillais ...
Un tout petit peu à l'écart du village, la distillerie de Frémainville apparaît mystérieuse dans la brûme du soir. Elle a été créée en 1926 par une grande famille du Vexin, pour fabriquer de l'alcool de betteraves pour l'industrie chimique et pharmaceutique. L'alcool produit servit aussi à faire rouler les bus parisiens pendant la guerre. Faute de rentabilité, la distillerie ferma en 1952. Ses heures de gloires étaient pourtant devant elle. Elle servit de décor à trois films à succès, "Les aventures de Rabbi Jacob" (1973), "36 quai des Orfèvres" (2004) et "Diaboliquement vôtre" (1967) de Julien Duvivier.
Elle a été récemment réhabilitée pour en faire un lieu de réception et d'évènements.
Il faut traverser le bois de Chaumarets pour arriver à Avernes, autre joli village du Vexin. Ils le sont d'ailleurs tous, c'est l'un des charmes du Vexin normand. Joseph Kessel a vécu là, comme le réalisateur de films comiques Claude Zidi. Jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes, ce fut un important lieu de culte protestant par la grâce de Catherine de Médicis qui y autorisa la présence de temples protestants. Elle se rattrappera plus tard !!
Plus loin vers l'est, on arrive à Théméricourt. L'église attenante au château est en réfection, le château bâti au XVème s. par Philippe de Théméricourt abrite toujours le siège du parc naturel du Vexin. Dans sa longue histoire, il a eu comme propriétaire le triste clown Jean-Claude Duvalier, dit aussi Bébé Doc, qui n'a pas trouvé mieux que d'en détruire toutes les cloisons intérieures pour son bon plaisir.