Médan Bures Orgeval Villennes

Le 24/12/2015

Départ de Médan pour une boucle de 18 kilomètres qui va nous emmener jusqu'au moulin d'Orgeval en passant par Bures, avec un retour par le parc de la Brunetterie et Villennes.

Départ de la rando à Médan, petite commune de 1300 habitants au bord de Seine. Médan est entré dans l'histoire par son habitant le plus célèbre, Emile Zola, qui y vécut de 1878 jusqu'à la veille de sa mort en 1902. Il y écrivit la plupart de ses chefs-d'oeuvre, dont son immense saga des Rougon-Macquart (20 volumes). Dans sa grande batisse hétéroclite, Zola reçut écrivains et peintres, et avec Huysmans, Alexis, Maupassant, Céard et Hennique écrivit une série de nouvelles rassemblées dans le recueil "Les soirées de Médan". La maison restaurée abritera un musée Dreyfus, dont l'ouverture après travaux est prévue en 2017. Catherine avait raison, au départ était la "cabane à lapins" centrale, à laquelle Emile Zola a ajouté les deux tours latérales.

Pas loin de la maison d'Emile se situe le château de Médan. C'est un pavillon de chasse qui est construit au 15ème siècle sur les fondements d'un château plus ancien. Médan est décidemment un village littéraire, puique le château a été fréquenté par Ronsard et les poètes de La Pléiade. Au 19ème siècle, il inspira Paul Cézanne qui venait à Médan chez Emile Zola, et qui le peignit à plusieurs reprises.

Maeterlinck, prix nobel de littérature, acquit le château en 1924. Son épouse en fit donation en 1962 à Henri Smadja, président du journal Combat. Après quelques années d'hésitation, il y transfère les rotatives du journal, précédemment installées dans le Marais. Le journal s'éteignit avec la mort d'Henri Smadja en 1974. Le château périclitera jusqu'en 1977, où il fut vendu aux enchères et acquis par les propriétaires actuels. Le château est visitable sur rendez-vous, la visite étant assurée par le couple propriétaire.
le site du château

On quitte Médan direction sud-ouest, pour se retrouver vite dans les champs et les bois. On est alors dans le hameau de Breteuil. On retrouve le GR1 dans le bois des Bruyères, et après une jolie boucle totalement inutile mais qui fait la joie du randonneur, voici Bures et son château. Probablement du 18ème s., ce château appartient à l'IFOREP, école de formation pour les membres des comités d'entreprises et équivalents de l'ex EDF-GDF! En 2014, l'IFOREP transfère son siège social à Montreuil, moins chicos mais plus décent, et le château de Bures semble aujourd'hui presqu'à l'abandon, et à vendre ai-je cru comprendre. Bonnelles, Crespières, Avernes, Bures, autant de châteaux en décrépitude et à vendre vus en quelques jours! Le patrimoine foutrait-il le camp?

Plein sud, toutes, via le GR, vers Orgeval et son restaurant pour hommes d'affaires aisés. Nous n'opterons pas pour le menu à 79€, même s'il semblait à même de nous donner du plaisir, mais pour une table de pique-nique face à l'étang d'Abbécourt. Je sais, on était déjà passé là lors d'une récente rando, mais on ne peut pas toujours qu'innover! Le menu a quand même été agrémenté du chocolat Côte d'Or d'Alain et du gâteau fait maison par Catherine.

Et de cinq

La remontée commence, on traverse le bois de la Garenne, où on découvre un très vieux lavoir pour la collection de Jean-Louis, pour arriver au parc de la Brunetterie et son château. Cette construction de la fin du 19ème s. est due à Mme Sainton, sur la base d'un château du tout début 18ème s. La commune acquit château et parc en 1991. Une école de danse s'installa dans l'Orangerie. Aujourd'hui, tout est en mauvais état, au point que la destruction du château a été décidée. L'image ci-contre, prise sur Internet parce qu'une palissade aujourd'hui entoure le bâtiment, ne sera bientôt plus que le souvenir d'une réalité démollie.