Mercredi, on s'enfonce encore plus dans le coeur de la civilisation chinoise. Le temple de Confucius est notre première visite. Confucius, c'est le grand homme de la Chine. Il a vécu au 5ème sièce avant JC, où il a été philosophe et éducateur, et aussi ministre. Sa gloire viendra 4 siècles après sa mort. Il est redevenu très à la mode en Chine, même si ses préoccupations d'harmonie sociale et de bienveillance ne s'accordent que de loin avec le capitalisme débridé qui fait la fortune du pays (mais pas de tous les chinois). Le confucianisme n'est pas une religion, mais une philosophie.
Le temple des Lamas suit celui de Confucius. Il s'agit là d'un temple boudhiste, qui est avec le taoïsme, la religion la plus pratiquée de Chine. On dit que les chinois sont athées, le gouvernement tolère toutes les religions, et n'en finance aucune. Combien de chinois sont boudhistes? Mystère. Pas trop sans doute. Mais on voit dans les temples boudhistes pas mal de gens qui sacrifient aux rites, brûlent l'encens et se prosternent.
Après une cérémonie de thé où on procèdera à la dégustation de 5 thés, puis le déjeuner, ce sera un autre incontournable de la Chine touristique, la Cité interdite. Elle en impose, c'est sûr, sur les 75 hectares de son étendue. Bâtie à partir de 1421 par l'empereur Yongle, mais bien modifiée au cours des siècles, elle a nécessité la mobilisation de 200 000 hommes. Fermée à la population, elle symbolisait la puissance inaccessible de l'empereur. C'est un ensemble de bâtiments séparés par des cours et des passages, qui n'évitent pas un certain sentiment de répétitivité. 800 pavillons au total, qui comporteraient 9000 pièces. Car les plus grands monuments construits pour les empereurs chinois l'ont été selon une architecture horizontale. Il n'existait pas dans la Chine impériale de structures élancées comme nos cathédrales, destinées à accentuer la petitesse de l'homme. Aujourd'hui les tours chinoises dominent largement nos bâtiments religieux, au moment où la Chine est en passe de dominer le monde, l'homme chinois est devenu petit !
On terminera par la colline du Charbon, au nord, qui offre un panorama imprenable sur la Cité.
Le jeudi débute par la visite du Temple du Ciel. Au coeur d'un parc de 270 ha, cet édifice sacré accueillait les principaux rites et cérémonies orchestrés par l'empereur, notamment à l'occasion des solstices d'hiver et d'été. Le temple impérial permettait de créer un lien entre le Ciel et le fils du Ciel afin de transmettre la loi éternelle. La salle de prières pour les bonnes moissons en est la partie la plus spectaculaire. Elle fut bâtie en 1420 sous l'empereur Yongle lorsque Pékin devint la capitale de l'empire. Des rites sacrificiels et des prières sollicitant l'abondance des récoltes s'y déroulaient.
Dernière visite, sous le froid et la pluie, le Palais d'été. C'est un beau complexe de temples, pavillons et palais impériaux disséminés dans un parc autour du grand lac Kunming. Beaucoup d'entre nous en auront conservé trace: rhume, mal de gorge, toux !
Le bateau de marbre, décoré de façon somptueuse, symbolise la décadence de la cour mandchoue. On raconte en effet que pour financer sa construction, l'impératrice douairière préleva des fonds destinés au financement d'une flotte de guerre moderne!
la fiche de l'accompagnant
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Ainsi se termine nos quatre jours à Pékin. Et c'est par le train de nuit que nous faisons les 1100 km qui nous séparent de Xi'an.
Le diaporama musical et légendé de Pékin et la Grande Muraille