Shanghaï
Shanghaï, 25 millions d'habitants, capitale économique du pays, symbole de la réussite chinoise.
Le coton et la soie ont fait dans le passé la richesse de Shanghaï. A la suite de la guerre de l'opium, les britaniques y installent une première concession. D'autres viendront, faisant de la ville le plus grand port de Chine. Les grands négociants et financiers donneront à la ville une architecture brillante (le Bund).
Construite grâce aux profits du commerce de l'opium, Shanghaï s'est vite présentée comme une ville de non-droit, où les lupanars voisinaient avec les maisons de jeu.
Au début du 20ème siècle, Shanghaï ajoute une dimension industrielle à sa réussite commerciale. L'écart entre pauvres et nantis s'accroit, et avec lui le désir de justice sociale. C'est Shanghaï qui voit naître le Parti communiste chinois, fondé en 1921, qui défendra une autre vision de l'avenir (à droite, photo du siège où s'est tenu le premier congrès du Parti communiste). Avec l'arrivée des communistes en 1949, le développement de la ville s'est ralenti, mais depuis les années 1980, Shanghaï connaît un formidable développement, encouragé par le Pouvoir qui souhaite faire de la ville le symbole du succès économique de la Chine.
Un peu d'ancien dans cette explosion de modernité, avec le temple du Boudha de Jade. 70 moines vivent aux abords du temple, dont le plus bel ornement est le Boudha de jade, statue haute d'1,80 m, sculptée dans le jade blanc, et incrustée de pierres précieuses. On admire la sérénité qui se dégage de cette statue, qui aurait échappé de peu aux marteaux de la révolution culturelle.
Le Bund
Symbole de Shanghaï, le Bund est un long quai aménagé sur la rive ouest du Huangpu. Bordé d'élégants édifices européens, autrefois banques et maisons de négoce, aujourd'hui hôtels de luxe, il constitue un très beau vestige de l'ancienne cité. On est frappé de voir en Chine ce vestige colonial, affiché avec ostentation.
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Le Pudong
Ce quartier futuriste situé en face du Bund, sur l'autre rive du Huangpu, confère un nouveau visage à Shanghaï. Cette Mecque de la finance internationale symbolise l'orgueil et l'élan réformiste qui habite le pays. Des architectes du monde entier y ont mis leur génie pour construire des tours de plus en plus hautes, aux architectures audacieuses. La tour la plus haute mesure 600 mètres. Le quartier est véritablement impressionnant, abaissant notre petite Défense au rang de village.
Pierre, verre, acier, couleurs, illuminations nocturnes, tout est fait pour épater le monde entier. Des tours d'habitation permettent aux travailleurs et travailleuses d'habiter près de leur lieu de travail, à condition de débouser 50 000€ pour un m², minimum 300m² pour certains appartements !
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Une des tours les plus originales est la tour Oriental Pearl TV, 453mètres, ouvert à la visite. On y monte à 263 mètres pour bénéficier d'une vue fantastique sur le Pudong et le Bund. En descendant de 4 mètres, on accède à une promenade large de 3 mètres, moitié en plancher, moitié en verre. Impressionnant!
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Contraste, cette même tour abrite au rez-de-chaussée, le musée de l'histoire de Shanghaï, incroyable reconstitution grandeur nature de la ville au temps passé.
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Jardin français et jardin du Mandarin
L'après-midi de ce lundi, visite du très intéressant Musée de Shanghaï : sculpures, poteries et céramiques, mobilier, jade, pièces, minorités, calligraphie.
Poursuite de la visite de Shanghaï le mardi, et dernier jour du voyage, avec le quartier français, le jardin du Mandarin, et un drôle de quartier, reconstitution d'anciennes rues et habitations. L'ancien et le moderne se mélangent, rappelant un tout petit peu qu'on est en Chine et dans un pays qui a une histoire.
Car aussi beau que soit Shanghaï, et époustouflantes ses tours futuristes, ce n'est pas en Chine qu'on se sent, mais dans un monde futur, où l'argent et le paraître règnent. Shanghaï, c'est une exacerbation du monde capitaliste qui est le nôtre. A la pointe de la modernité, on se sent projeté dans un avenir qu'on craint et désire à la fois.
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