Par la via Enrico Pessina, nous atteignons la via Toledo, considérée par les napolitains comme la plus belle avenue du monde. Elle n'est certes pas aussi large que nos champs Elysées, et infiniment moins majestueuse, mais la beauté de ses immeubles colorés qui jouxtent ici et là d'anciens palais, discrets à l'extérieur, mais luxueux au-dedans, la joyeuse animation qui y règne, ses magasins pour la plupart ouverts quoique nous étions dimanche, procurent un plaisir supérieur.
Sur la piazza Dante (photo droite), grosse animation devant le bâtiment circulaire surmonté de cinq statues représentant les vertus de Charles de Bourbon (qui n'en avaient sans doute pas plus !). La via Tolédo est coupée de ruelles étroites d'où on peut apercevoir le Certosa Museo di San Martino, haut perché sur sa colline. On y monte en funiculaire, ce que nous avos fait. Comme nous sommes montés trop haut, on est redescendu. Mais il n'a pas daigné s'arrêter à la sation présumée celle du Musée. Tant pis pour lui, il a raté deux clients !
Pour compenser, nous sommes entrés dans le Palazzo Zevallos Stigliano**, qui affichait une belle exposition avec notamment un Caravage, le Martirio di Sant'Orsola, peint en 1610 quelques semaines avant sa mort. Voilà un beau palais construit dans la 1ère moitié du 17ème s., discret à l'extérieur, tout en marbres polychromes à l'intérieur. La cour intérieure a été transformée au début du 20ème siècle, suite à sa reprise par la Banca Intesa Sanpaolo, qui en a fait une superbe agence bacaire couverte par une verrière.
Encore trois pas, et nous arrivons à la Galleria Umberto*, immense galerie couverte construite en 1890 à l'instar des galeries parisiennes, qui avaient entamé leur déclin suite à l'arrivée des grands magasins. Coupole en verre et fer forgé, pavement de mosaïques relevé de marbre, dorures et bas reliefs, élégantes sculptures féminines, caractérisent ce lieu qui s'ouvre sur la via Tolédo et le théâtre San Carlo.