Musée S21 (musée du génocide)
Cette ancienne école a été transformée en prison et salles de torture pendant les quatre années de l'enfer Pol Pot. 200 centres de ce type existaient dans le pays. Celui de Phnom Penh a vu passer plus de 20000 personnes, enfants, femmes, vieillards, hommes, sept seulement survivront. Ils étaient amenés là, torturés, puis tués dans les trois jours.
Au total, 2 500 000 personnes, soit un cinquième de la population, sont tuées durant ces années de plomb, pour le plus grand génocide de l'histoire de l'humanité.
Les khmers rouges sont finalement chassés du pouvoir en 1979 par les vietnamiens. Pol Pot et ses comparses prendront le maquis, et le dictateur génocidaire mourra dans la forêt, malade d'un cancer, mais aussi trahi par ses propres amis. Il échappera au procès qu'il aurait mérité.
En 1997, le gouvernement cambodgien fait appel à l'ONU pour constituer un tribunal chargé de traduire en justice les hauts responsables du parti des khmers rouges. Le premier dossier est instruit en 2007 seulement, ce sera celui de Douch, le responsable du camp S21 évoqué ci-dessus. Il sera condamné à 30 ans de prison, sentence revue en 2012 pour être transformée en réclusion à perpétuité.
Au-delà des responsables désignés, condamnés ou morts avant les procès, ce sont des centaines, des milliers, de cambodgiens qui ont participé à ce massacre collectif. Combien de dénonciations, vengeances personnelles, vols et pillages, se cachent derrière les délations, les tortures, les assassinats, les exils, qui ont ensanglanté le Cambodge pendant quatre années?
Quel regard peut-on, après ses horreurs, porter sur le voisin, le passant, quand on sait qu'il a peut-être été, pourra ou pourrait être, un tortionnaire et un meurtrier ?
Un auteur portugais a écrit : "encore plus que le bruit des bottes, on doit craindre le silence des pantoufles".
Palais Royal
C'est un roi sans pouvoir, Norodom Sihamoni (fils de Norodom Sihanouk, qui a abdiqué en 2004) qui occupe ce monument multiple, construit dans les années 1860, et amplement remanié par la suite. Le principal bâtiment est la salle du trône, dont on ne peut qu'apercevoir l'intérieur, avec interdiction de photographier.
Ecole de danse - Champey Academy of Arts
La culture khmère, avec ses traditions, sa musique et ses danses, aurait bien pu disparaître avec la haine assassine des khmers rouges. Transmise par tradition orale, la danse, symbolisée par les statues d'apsaras qui enjolivent toute l'architecture khmère, renaît grace à quelques écoles qui ont recherché les anciennes pratiques, pour former de nouveaux musiciens et danseurs. Danse très maîtrisée, la danse des apsaras nécessite une pratique dès le plus jeune âge, avec des entraînements longs et journaliers. Le développement du tourisme apporte des débouchés à ces danseurs dont les meilleurs deviendront professionnels. Cliquer sur l'image de droite
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La journée se termine par un dîner-croisière.