Coimbra (142 000 habitants), se voit de loin. Accrochée à sa colline au-dessus du rio Mondego, cette ville ancienne est réputée l'une des plus prestigieuses et séduisantes du Portugal. Le centre historique tourne autour de l'Université, une des plus anciennes du monde occidental, avec Oxford, La Sorbonne, Salamanque et Bologne. Un habitant sur trois de Coimbra est étudiant.
Au menu des visites, la vieille Université bien sûr, avec la superbe bibliothèque Joanine, la Sé Nova (nouvelle cathédrale) et la Sé Velha (vieille cathédrale), le musée Machado de Castro, dans l'ancien palais épiscopal du XVIème siècle, et la vielle ville aux vieilles rues pavées de silex.
A Coimbra, le fado est exclusivement chanté par les hommes. Il est aussi plus joyeux et entraînant que celui de Lisbonne. Occasion d'une première initiation à ce chant populaire portugais.
Le fado, c'est la musique du Portugal. Autant qu'un chant, c'est un cri, une ambiance, un "état d'esprit" selon Amalia Rodrigues, ni gai ni triste selon le grand écrivain portugais Pessoa, pour qui le fado incarne la mélancolie et la force de la destinée contre la volonté humaine. Fado ne vient-il pas du mot latin "fatum", le destin?
Le fado est né au début du 19ème siècle à Lisbonne, dans les quartier populaires, dont l'Alfama. A l'origine chantant la tristesse, la nostalgie, les petites histoires du quotidien, il a évolué dans les années 50 sous l'influence notamment d'Amalia Rodriguez qui utilise des textes de poètes célèbres.