Beau ciel bleu, température estivale, départ à l'aube vers la province du Shekhawati et sa capitale, Mandawa. Une première halte dans une petite ville dont je n'ai pas retenu le nom, permet une première sensibilisation à l'ambiance des villes indiennes: une passion des indiens pour le klaxon qui rend assourdissante la promenade en ville, une circulation folle, des couleurs vives, de la pauvreté voire de la misère, des "auto-collants" en permanence, prompts à nous vendre cartes postales, souvenirs et autres babioles, des vaches partout, sur la route, assises, debout ou en balade, dans la ville ou dans la campagne, sur les autoroutes aussi, des gens aimables et souriants, acceptant volontiers qu'on les prenne en photo. Cette première balade d'une trentaine de minutes nous aura permis un premier plongeon dans un monde qui tranche brutalement avec nos sociétés aseptisées.
Plus tard, nous croisons sur la route des pélerins, colorés et joyeux, allant à pied au temple dédié au dieu vénéré. Ils vont seuls ou en groupe, souvent accompagnés de musique, avec le drapeau de leur temple.
Très vite, nous remarquons la façon très personnelle de conduire des indiens. Je n'ai pas réussi à savoir si un permis de conduire ètait nécessaire pour s'aventurer sur les routes. Toujours est-il qu'on roule un peu n'importe où, qu'on klaxonne à tout bout de champ, manière de dire bonjour, qu'on double là où il y a de la place, qu'on roule sur l'autoroute dans la file qui nous fait plaisir, pourquoi pas même à contre-sens, les feux tricolores sont économisés car bien peu souvent respectés. Ce qui fait dire à nore guide que pour conduire, il faut trois qualités: des bons freins, un bon klaxon et de la chance. J'ajouterai du culot.
Quand nous aurons vu, à côté du restaurant de notre premier déjeuner indien, un temple dédié au dieu singe, immense statue multicolore perchée sur un monticule, et que ne renierait pas Disney, on aura eu en une matinée un aperçu de ce qui allait marquer tout notre séjour.